Sur la route...

Déjà bientôt un mois que j'ai laissé Blois derrière moi, prenant mon bâton de pélerin, , pour voyager de par routes et sentiers, fidèle à ma condition de vagabond. Pendant des jours, seuls les pigeons de mes amis Blésois me tinrent lieu d'unique lien avec le monde des hommes, désirant lutter contre une certaine mélancolie qui m'accompagnait au quotidien. Je vous narrerai un jour mon voyage, qui m'amena aux portes de Montargis, et qui m'y laissa, puisque j'y suis encore !Et je vais donc vous parler dans ce parchemin d'une des raisons qui m'y cloua aussi sûrement qu'hibou sur la porte d'un sorcier, j'ai nommé « La mésange Bleue ».

Amis blésois, je n'ai retrouvé qu'en ces lieux la chaleur du « Blésois Crépitant », dont la réputation dépasse l'horizon et s'étend jusqu'aux plus lointaines contrées. Cette taverne, puisque c'en est une, qui se dresse au coeur de Montargis, me parut au premier abord bien anodine. Nulle fioriture sur sa façade, nulle sollicitation racoleuse affichée sur sa porte, une sobriété de bon aloi. Je me décidais alors à pousser la porte de chêne de cette gargotte, ne serait-ce que pour me sustenter et boire une gorgée d'hydromel avant de reprendre la route. Le soleil n'avait encore point atteint son zénith, et il me serait possible de reprendre mon voyage que j'avais imaginé me porter jusqu'aux portes de Bourgogne.

Deux femmes, d'une beauté incomparable, égalant presque celle des blésoises (presque ! lol) , étaient assises au comptoir et devisaient gaiement. Il s'agissait de Métisse et de Guiz, comme je l'appris bientôt.

Comment vous dire ? Metisse est la propriétaire de la « Mésange Bleue ». Sous des dehors bourrus, cadrant mal avec sa féminité exacerbée, se cache une femme d'une droiture exceptionnelle, prompte à la plaisanterie, et qui lève le coude comme peu d'hommes pourraient s'enorgueillir ! Elle mène de main de maître sa gargotte, qui ne désemplit point et qui voit habitants de Montargis et visiteurs d'un soir en ressortir ravis et titubants ! Certains se sont essayés à quelques gestes déplacés et ont encore la chance d'être de ce monde, mais n'ont point insisté..On ne lui connaît pas de soupirants, et moi même ne me suis point risqué à la chose, je ne suis encore pas bien vaillant ! lol. Depuis peu, elle a même recueilli une orpheline et l'héberge à l'étage de sa taverne, ce qui en dit long sur la nature profonde de cette maîtresse femme. (Mais je ne le répéterais pas trop, elle n'aime pas non plus les compliments, et si ce présent parchemin
tombait sous ses yeux, il me faudrait prendre garre à sa reaction !!

Guiz, à présent. Guis travaille pour Métisse, et assure l'accueil de la taverne. Elle n'a rien à envier en beauté et en caractère à Métisse !!! Ces deux là se sont trouvées, et on ne pourrait imaginer meilleurs duo ! Guiz a toujours un gâteau, une tarte ou des sucreries à vous proposer. Elle est admirable partenaire dans la plaisanterie, si on lui laisse avoir le dernier mot ! lol. Pour avoir osé répliquer plus que nécessaire, je me suis vu victime de ce qu'ici on a coutume d'appeler « la spéciale Guiz », à savoir le lancer de seau d'eau en site couvert, la taverne en l'occurrence ! lol. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis vu repartir en mon humble demeure, gouttant et ruisselant ! Mais guiz a aussi très bon coeur, et si le temps est par trop frais, a toujours une serviette sèche et propre à vous prêter, que vous n'attrapiez point la mort ! Contrairement à Metisse, Guiz n'est plus détentrice de son coeur, car elle l'a confié à un preux chevalier, qui s'absente malheureusement assez souvent de Montargis, bien trop au goût de Guiz !! lol. Mais ne vous avisez point de toucher à son echarpe, il vous en cuirait. C'est un présent de son aimé, et elle couve cet objet comme une louve ses petits !!!

Pour en terminer, je ne vous detaillerais pas une autre des coutumes de la Mesange bleue, mais qui s'apparente d'assez près à la tartine blesoise, réservée aux nouveaux arrivants, mais dont les ingrédients diffèrent sensiblement (il est fait icelieu usage de miel, de baies et de plumes de pigeons). Ayant été confronté aux deux rites, je ne puis dire lequel je prefere, ils sont toutefois de façon systématique perpétués par de forts jolies femmes, ce qui rend le désagrément bien léger !

Voilà pour cette première narration de mes périgrinations , amisblesois. Dans un prochain billet, je vous confierai ce qui fut néanmoins la principale raison de ma décision de rester à Montargis, raison qui porte le doux nom de Ladyfleurelle !

Je vous salue tous, Jmorelle, Eoliance, Aurae, Amalya, Guillalme, D Dav. (non, là, je n'y arrive pas !), Ealaena et tous les autres que je ne peux citer. Je ne vous oublie pas, et reviendrai certainement un jour accompagné de ma belle, si vous lui épargnez la tartine !

Votre Greatremy, vagabond sédentaire !

Aucun commentaire: